Sans attaches, donc libre comme l'air. Sans autres chaînes que celles
que l'on veut bien se donner à soi-même, ainsi que celles nées
des atomes crochus.
Amis lecteurs, bienvenue sur le site
d'un écrivain à la recherche de connivences.
Vous y trouverez une présentation
de ses ouvrages littéraires, politiques et humanistes.
Vous pourrez même y découvrir
ses pensées passagères.
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Suite aux amours d’un père communiste et d’une mère qui n’a pas dit non, Michel Cornillon est né quelques jours avant la chute de Stalingrad.
La défaite de la barbarie eut-elle une influence sur son comportement ? Son enfance se déroula dans une suite de grandes vacances agrémentées de baignades, de lancers de fruits mûrs sur tout ennemi entré dans un paradis constitué d’arbres à l’agonie, de hautes herbes, de chardons et d’orties.
Enfance on ne peut plus juteuse et parfumée, donc, essentiellement marquée par les bleuets et coquelicots qui fleurissaient les blés, et par des nuits enluminées de milliards de planètes et d’étoiles.
C’est assurément cette double magnificence qui, pour s'être imprimée au plus profond de sa virginité d'alors, l’aura doté d’un optimisme à toute épreuve. De fait, lui parle aussi bien le bourgeon de printemps que le premier pas de l'Homme sur la lune, et le détail ne lui importe que dans la mesure où il fait partie d'un ensemble.
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Lorsqu’il démarre un livre, à peine a-t-il déposé sur écran la première pierre se son futur édifice qu'il en voit l'achèvement. Du coup, son travail ne consiste pas à bricoler des mots mais à ouvrir ses écoutilles, à déployer ses antennes et à capter ce que lui transmet l'Esprit. Il flotte alors dans le sacré, et qui cherche à le distraire se voit aussitôt, comme il en fut dans les taillis de son enfance, la cible d’imprécations venues du fond des âges et des hauteurs cosmiques.
N'est-il pas vain, en effet, de séparer les obligations formant le quotidien (en un mot la matière) d'une part des attirances ou rejets que suscite l'entourage (appelons cela l’affectif), et d'autre part de l'étincelle qui depuis toujours pousse à la fois vers la connaissance de soi, le dépassement de son ego et la recherche de l'unité — ce que d'aucuns nommeront le spirituel.
Si nous sommes les enfants des étoiles, comme l’a dit Hubert Reeves, force nous est d'admettre que nous portons en nous ce que le monde nous a offerts, à savoir la matière, l'énergie et l'esprit — ce dernier oublié par le matérialisme exacerbé d'une époque dont nous percevons qu'elle s'achève. La roue de l’Histoire s’est remise à tourner. Elle va nous faire passer d’une adolescence chaotique à une maturité que nous distinguons encore mal.
En ce qui le concerne la destinée de l'humanité, elle lui fût désignée par la Voie lactée alors qu'il jouait encore aux billes. Mais il était encore trop immature pour prendre conscience d'une révélation dont le germe, se développant en ses arcanes, allait déployer son arborescence vers un auteur qui nous ouvre les bras.
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Sans doute est-ce la vision du ciel qui l'a détourné du détail pour le mener directement vers les ensembles. De l'histoire enseignée, il n'a ainsi retenu que le mouvement nous conduisant de l'obscurité de nos origines aux abords de l'espace — de la conscience individuelle à la conscience de groupe, de la conscience de groupe à la conscience universelle.
Après des études d'architecture interrompues pour des raisons obscures, il se marie , pratique différents métiers et divorce, tombe amoureux d'une yougoslave dont il entreprend la conquête.
De cette période traversée de splendeurs et de gouffres, il rapporte un premier roman, Le Funambule, publié aux éditions Tchou en 1978.
Il en entreprend aussitôt un second, Évasion, qui n'aura pas la chance du premier. D'abord accepté par le comité de lecture d'un grand éditeur parisien, il se voit finalement refusé pour cette raison on ne peut plus logique : À quoi bon éditer un auteur inconnu ?
Dégoûté, il range alors sa machine à écrire, et un magazine de luxe récupéré dans une poubelle le pousse à pratiquer l'art du collage. Durant quelques années, il joue ainsi à découper des éléments qu'il remettra en scène afin de refaire le monde. Compositions souvent surréalistes, dont on lui dit qu'elles ont un côté littéraire… Ce qui le ramène à la littérature.
Il écrit successivement trois romans, un discours aux enfants, puis rejoint Jean-Luc Mélenchon et le Parti de Gauche. De cette période militante naîtrons un pamphlet, deux essais politiques, une fantaisie sarcastique inspirée par son blog. Enfin,après son abandon d'une gauche de la gauche dont la radicalité lui pesait, retour à l'espérance dans Écris-moi un livre.
Au cours de sa vie mouvementée, il engendrera d'abord un fils, puis une fille, enfin un second fils.
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Sans vous hâter, poussez à présent
la porte de son jardin.
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